crop pregnant woman embracing tummy with husband

Grossesse et postpartum : quand chercher du soutien périnatal ?

Devenir parent, c’est magique et fait d’émotions intenses : des émotions agréables… et désagréables ! Souvent, la société a tendance à occulter le « revers de la médaille ». Pourtant, en avoir conscience avant et pendant cette grande aventure qu’est l’attente d’un enfant facilite le passage par ces grandes étapes de la maternité. Tout comme connaitre les possibilités de soutien et accompagnement périnatal. C’est ce que nous allons voir ici. 

Je vous parlerai de : 

  • ce qu’est la périnatalité et le soutien périnatal et parental
  • des 4 temps de la périnatalité et des difficultés qui peuvent y survenir
  • des raisons pour lesquelles consulter 
  • et je vous présenterai en quelques mots l’accompagnement que je propose. 

J’espère que les futurs et jeunes parents se sentiront sensibilisés, rassurés, « normalisés » (c’est tout à fait normal de ressentir autre chose que des émotions agréables !). Et qu’ils trouveront ici des pistes pour les aider à traverser ces phases avec sérénité. 

Qu’est-ce que l’accompagnement périnatal et parental ?

La périnatalité est la période qui précède et suit immédiatement la naissance (depuis le début de la grossesse jusqu’au huitième jour après la naissance). Par extension, la périnatalité est devenue le domaine de la parentalité à ses prémices : depuis le désir d’enfant. Elle concerne également la préparation à la naissance, l’accueil du nouveau-né, les premiers liens et l’attachement, jusqu’à la période du postpartum. 

La périnatalité regroupe donc une période riche en transformations, choix et émotions. 

La représentation idéalisée de la grossesse et de la maternité

Dès le désir de grossesse, la société a tendance à véhiculer des images idéalisées de la grossesse et de la maternité. Si devenir parent est fait d’émotions intenses très agréables… il existe aussi le revers de la médaille, avec des émotions tout aussi intenses, mais désagréables. 

Le but de cet article, si vous êtes actuellement avec un désir d’enfant ou une grossesse, n’est pas de vous effrayer en mentionnant toutes les difficultés que vous pourriez traverser. Mais bien de partager ces réalités possibles de la maternité et parentalité. Afin d’ouvrir le dialogue, sensibiliser, faire tomber peu à peu les tabous…

Aussi afin de vous proposer de vous soutenir à travers un accompagnement périnatal. Le début de la maternité peut faire vivre des émotions désagréables intenses. Mais ce ne sont que des phases qui passeront, et que vous traversez d’autant mieux et d’autant plus rapidement que vous en êtes conscient·e et que vous êtes bien accompagné·e. 

La double peine des parents

Le fait de douter, souffrir… pendant la grossesse et le début de sa parentalité est un grand tabou difficile à briser, ce qui enferme souvent les parents dans un cercle vicieux avec une double peine : 

  • leur souffrance 
  • plus le poids de devoir garder le silence et porter un masque de bonheur. 

L’accompagnement périnatal et parental existe afin de soutenir les futurs et jeunes parents autour de leur parentalité et les accompagner dans l’établissement des premiers liens avec leur bébé.

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Quand et pourquoi faire appel à un soutien en périnatalité et parentalité ?

On peut identifier 4 temps dans la périnatalité : 

  • le désir d’enfant et de grossesse
  • la grossesse 
  • l’accouchement
  • et le postpartum

Le (futur) parent peut faire appel à un accompagnement périnatal et parental à tout moment. Depuis le désir d’enfant, l’attente, la grossesse, avant ou après l’accouchement, pendant le postpartum et après. 

1. Le désir d’enfant

Devenir parent peut secouer, et ce avant même que le bébé ne soit arrivé ! Le désir de grossesse peut être accompagné de doutes, semés d’embuches (médicales par exemple), d’attentes et représentations différentes pour les deux partenaires…

Le désir d’enfants peut être teinté de différentes émotions et tensions. Peurs, ambivalence, désir non partagé par le conjoint, équilibre au sein de la vie de famille avec la place du couple, problèmes de santé qui viennent perturber le scénario de grossesse idéal imaginé… 

Le sujet de l’adoption peut également apporter son lot de questionnement à ce stade de désir d’enfant, ainsi que pendant la longue attente.

2. La grossesse 

L’idée de la femme épanouie et radieuse au ventre rebondi fait rêver… Et est souvent attendue dans le regard des autres. Pourtant, la vérité est beaucoup plus nuancée, voire complètement différente. 

La maternité constitue un bouleversement physique et psychique à de nombreux niveaux… Et ne pas correspondre à cette femme pleinement heureuse d’être enceinte n’est pas toujours facile, ni vivre ni à dire ! 

Les (futurs) parents peuvent être confrontés à :

  • des maux de grossesse (plus ou moins envahissants), qui viennent modifier la vision initiale de la grossesse
  • l’incertitude et l’attente
  • une grossesse non prévue et/ou non désirée
  • des difficultés médicales préoccupantes (grossesse médicalisée, menace d’accouchement prématuré, interruption de grossesse)
  • des évènements totalement extérieurs à la grossesse qui peuvent avoir un impact sur la façon dont les parents se sentent et sur le vécu de la grossesse (confinement, décès dans la famille, déménagement, expatriation, maladie, chômage… )
  • la grossesse peut arriver à un moment particulier pour les parents ou la famille (grossesse précoce ou tardive, grossesse multiple ou successive, famille recomposée)

La grossesse est également le moment de préparer la suite. Penser à l’accouchement, bien sûr, mais aussi à l’après, quand bébé sera là. Préparer son postpartum, par exemple via un accompagnement périnatal, c’est se donner les meilleures chances de le traverser de la façon la plus sereine possible. 

3. L’accouchement

De plus en plus, le suivi de la grossesse avec les sagefemmes inclut des préparations à l’accouchement. Les femmes sont ainsi considérées comme actrices de leur accouchement. Leur avis est de plus en plus sollicité et les actes médicaux s’adaptent (selon les maternités et les conditions médicales). 

Mais… à préparer son accouchement idéal, on laisse parfois de côté que tout ne se passe pas toujours comme prévu, voire qu’il est très fréquent que les choses sortent du scénario idéal imaginé. 

De plus, ces préparations mettent souvent en avant la puissance et la compétence du corps de la mère à accoucher de façon physiologique… Ce qui correspond aux attentes de certaines mères, mais pas de toutes. Et cela peut être ressenti par certaines comme un poids. La mère réussit son accouchement en suivant son plan… Mais doit-elle considérer un accouchement qui aurait pris une autre tournure comme un échec ? Son échec ? 

Bien sûr que non

Pourtant, ce vécu est partagé par de nombreuses jeunes mamans qui, lors de leur postpartum, sont accablées par un sentiment d’échec et de culpabilité qui peuvent venir entacher le début de leur relation à leur enfant. 

Et un accouchement peut être vécu comme traumatisant. Et ce, même s’il s’est bien passé sur le plan médical. Ce qui laisse le vécu de la mère totalement insoupçonné par le corps médical. D’où l’importance d’un espace de parole, par exemple lors d’un accompagnement périnatal.

Sans compter que de tels sentiments sont tellement inconcevables et tabous : une mère en bonne santé d’un enfant en bonne santé ne peut qu’aller bien ! C’est la grande difficulté du postpartum, dont je parle au point suivant. 

Et qu’en est-il des enfants nés prématurément ? Encore un scénario de grossesse et début de vie bien particulier, où les parents rentrent le ventre et les bras vides. Des émotions et ressentis qui sont parfois difficiles à dire et à entendre.

Concernant les parents adoptants, l’accueil de l’enfant adopté est également un moment chargé en émotions, certaines agréables, mais possiblement aussi des questions, des angoisses et des peurs. 

4. Le postpartum

Le postpartum est souvent considéré comme le quatrième trimestre de la grossesse.

L’après naissance et l’après grossesse

La naissance est un évènement marquant. Et pourtant il y a souvent trop peu de place dans notre société pour en parler. Revenir sur l’accouchement durant le postpartum est une étape souvent attendue par les mères (et certains pères). Cela permet de mettre des mots sur les émotions et sensations intenses qui ont été vécues.

Et la naissance d’un bébé signifie également la naissance de ses parents en tant que parent. On parle de matrescence (pour les mères) : entre maternité et adolescence. Un moment de remise en question, de chamboulements physique et psychique. 

Avoir accouché signifie aussi la fin de la grossesse, phase que certaines femmes ont adorée. Ce changement d’état s’apparente parfois à un deuil : accepter que son ventre soit vide, la perte du sentiment de plénitude… 

Puis, l’après-accouchement, c’est aussi une toute nouvelle vie à mettre en place. Un nouveau rythme (ou des rythmes !), de nouveaux gestes quotidiens à appréhender, une nouvelle organisation, de nouvelles questions et préoccupations … Bref, une nouvelle réalité de vie !

Bouleversements, nouvelle vie et organisation

Les transformations que traversent le corps et l’esprit de la femme qui vient d’accoucher sont énormes ! Les changements hormonaux, le fait d’être responsable d’un être totalement dépendant, le soutien et les ressources peut-être trop peu présentes… Tout cela peut mener à des sensations de débordements émotionnels. Sentiment d’épuisement, angoisses, détachement émotionnel… Ces signes sont importants à repérer afin d’anticiper ou de réagir rapidement face à un éventuel baby blues, dépression postpartum ou burn-out parental.

La vie en postpartum sera plus compliquée si des difficultés sont ressenties avec le bébé (pleurs fréquents et inexpliqués, bébé inconsolable, malêtre, « babi » – bébé aux besoins intenses). Et des difficultés peuvent également apparaitre au sein de la famille (réaction difficile dans la fratrie) et/ou du couple. Ces difficultés peuvent avoir un impact sur le lien d’attachement et le sentiment ou non d’être « un bon parent ».

Le congé de maternité peut aussi être lié à certaines émotions : sentiment d’isolement, peur de la fin du congé et de la reprise du travail, rythme de vie difficile à accorder avec le/la partenaire… 

Un accompagnement périnatal et parental à ce moment-là peut aussi être une aide précieuse pour les couples se sentant fragilisés du fait d’avoir une « parentalité hors norme » de la société (parentalité solo, homosexuelle…).

Il existe de nombreuses raisons de se faire accompagner durant son postpartum ; ceci n’en sont que quelques-unes, sans oublier la dépression du postpartum, qui reste malheureusement trop souvent encore non-détectée et non prise en charge (rapidement). 

5. Et après ?

Le postpartum est littéralement la période qui suit l’accouchement. Selon certaines sources, il dure 6 semaines. D’autres préfèrent voir la durée totale dont le corps et l’esprit ont besoin pour se remettre de la grossesse et de l’accouchement… Ce qui est personnel et peut prendre quelques mois voire années.

La première année de la vie de parent est une année pleine de challenges… Alors que l’on se retrouve souvent avec ses réserves d’énergie au plus bas pour faire face au plus grand défi de notre vie : accompagner un bébé à grandir ! 

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Pourquoi consulter ?

L’accompagnement en périnatalité et parentalité existe pour soutenir les parents tout au long de leur cheminement pour trouver et développer leurs propres ressources, dépasser des difficultés ou traumatismes, avoir un espace où déposer leurs doutes et émotions… 

Faire appel à un·e psychologue pour vous accompagner à travers ces phases de la périnatalité peut vous aider à faire face aux différentes difficultés énoncées précédemment et/ou les anticiper plus sereinement. 

Cet accompagnement périnatal peut vous aider à : 

  • ouvrir un espace de parole libre, bienveillant, sans jugement ni tabou
  • donner du sens, apporter un éclairage à ce que vous vivez et pour continuer à avancer, à vous épanouir
  • accueillir les émotions et mieux vivre avec
  • apaiser les tensions, les angoisses
  • dépasser une situation conflictuelle, douloureuse.
  • accéder à vos ressources intérieures et les développer.
  • (re)trouver un équilibre personnel, de couple, familial.
  • faciliter les relations avec votre entourage, pour aider chacun·e à trouver sa place, développer votre réseau, votre « village »
  • et tout simplement créer ce fil rouge qui vous accompagnera à travers les différentes phases de votre parentalité.

L’équipe professionnelle autour des parents

L’accompagnement périnatal et parental ne vient pas se soustraire aux autres professionnel·les. L’idée est de venir apporter un soutien supplémentaire à côté de la sagefemme, doula, gynécologue… 

En tant que psychologue, je ne remplace pas ces professionnel·les, mais offre un espace de confiance au(x) parent(s) pour venir déposer ce qui les pèse et cheminer ensemble. 

Quel accompagnement ? 

L’accompagnement que je vous propose peut se faire à distance, les séances se faisant par vidéoconférence (par exemple sur zoom). Cela a l’avantage de vous permettre de faire appel où que vous soyez, et de ne pas avoir de temps de déplacement ni de grandes organisations à prévoir (ce qui n’est pas anodin, surtout en fin de grossesse et en postpartum). 

Concrètement, je vous propose une première séance pour faire connaissance et vous écouter : quels sont vos ressentis, vos émotions, vos problématiques, vos souhaits, vos besoins, vos demandes… ? Nous pourrons partir de vos questions pour vous aider à vous projeter, faire des choix éclairés et vous sentir plus serein dans votre projet de parentalité. 

Mon but est de faire émerger vos compétences parentales et renforcer votre confiance en celles-ci. J’apporte un soutien doux, neutre et bienveillant.

Les séances de cet accompagnement périnatal / parental peuvent se faire avec un ou deux parents présents, voire en alternance puis en couple… Chaque parent est libre de choisir l’accompagnement qu’il souhaite. Cela peut être un accompagnement ponctuel, à la demande, ou dans la durée. Le rythme et mes attentes de cet accompagnement sont régulièrement rediscutés afin d’adapter l’accompagnement aux envies des parents. 

Si vous avez des questions, que vous souhaitez démarrer un accompagnement, vous pouvez m’envoyer un message via ma page de contact. Au plaisir de vous lire.

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