L’idée est de trouver des espaces où nous pouvons leur dire « oui » plutôt que « non ».
Moins dire non à son enfant…
Que c’est fatigant de dire non tout le temps !
« Non, ne touche pas à ça ! »
« Pas dans la bouche ! »
« C’est fragile, c’est dangereux ! »
Cela donne à l’impression au parent de jouer au gendarme toute la journée, de devoir sans cesse être aux aguets… Et cela peut créer des cercles vicieux.
- Par exemple avec le parent qui anticipe le comportement négatif de l’enfant et s’énerve avant même que quelque chose ne ce soit passé. Un cercle négatif ou fatigue et colère se rejoignent, et où le risque de perdre ses ressources et de basculer dans des comportements parentaux inapropriés et non souhaités est grand.
- Ou un cercle vicieux de recherche d’attention par l’enfant, qui apprend qu’il reçoit de l’attention quand il a des comportements non approuvés par ses parents…
Et, clairement, s’il faut le répéter en boucle, c’est sans doute que ce n’est pas l’approche la plus efficace, en plus de ne pas être la plus agréable. Alors, quelle alternative avons-nous ?
Et dire oui à son enfant plus souvent !
Aménager l’espace de vie autour de l’enfant, ses besoins et sa sécurité, cela permet un quotidien beaucoup plus fluide, allégé de tensions autour du risque et d’interdits évitables.
Certains parents disent qu’ils vivent chez leur enfant, à voir leur séjour métamorphosé en crèche. Et si nous changions de paradigme : regardons ça dans un autre angle. Aménager l’espace de vie selon les besoins et possibilités de l’enfant permet :
- à l’enfant d’expérimenter dans un espace sécurisé qui suit son évolution
- d’intégrer l’enfant dans la vie quotidienne : la maison est celle de tout le monde (ce n’est pas à l’enfant à toujours s’adapter à un monde pensé par et pour les adultes)
- aux parents d’être plus sereins concernant la sécurité de leur enfant et celle de leurs objets de valeurs.
Sur ce dernier point, je repense toujours à l’anecdote parfaite ! J’ étais un bébé de quelques mois lorsque j’ai sorti les vinyles de mon père, un à un, de leur pochette… Et j’ai improvisé un jeu de glissade à travers le salon. Apparemment, j’ai beaucoup apprécié… mes parents moins !
L’idée est de pouvoir mettre en place un environnement, un cadre, dans lesquels on peut dire « oui » le plus souvent possible. Cela ne veut pas dire oui à tout; ce n’est pas du laxisme, car justement il y a ce cadre. Je parle dans un autre article de la compatibilité (et complémentarité) entre la parentalité positive et le fait de mettre un cadre et des limites.
Aménager l’espace pour dire oui : un outil à tester
Et cette idée de mettre en place un environnement favorable au « oui » n’est qu’un outil de la parentalité positive. Comme tout outil, il est à essayer, à aménager selon ses possibilités et son contexte… et voir si cet outil fait sens et est utile pour vous et votre famille.
Aménager l’espace se retrouve d’ailleurs également dans les piliers de base de l’approche Montessori.
Comment changer les « non » en « oui » ?
Dire non n’est pas pour autant à bannir ! Mettre un cadre, poser des limites… et respecter ses propres limites également, c’est important ! Je parle de comment dire non avec bienveillance dans un autre article.
Mais je voudrais vous inviter à réfléchir à tous ces « non » que vous dites quotidiennement à votre enfant et voir lesquels pourraient être allégés par un changement dans le cadre et l’environnement.
Cela peut passer par un changement :
- matériel (tour d’observation par exemple)
- organisationnel (comme changer sa façon de ranger)
- et/ou de façon de poser le cadre, par exemple en clarifiant les choix de l’enfant (comme j’en parle dans deux questions de parents sur Instagram : celles sur le consentement et celle sur le refus de mettre sa veste).
Est-ce que cela vous parle ?
Quels sont les « non » que vous dites le plus souvent à votre enfant ?
Dites-le moi dans les commentaires !
Et si vous souhaitez un soutien pour vous aider dans cette transition du « non » au « oui » avec votre enfant, vous pouvez me contacter pour une séance de soutien ponctuel ou pour un accompagnement parental.